Gestion de zones humides

Gestion et protection des zones humides

Qu‘est ce qu’une zone humide ?

Etangs, marais, tourbières, prairies humides, berges de rivières ou de lacs, forêts alluviales… les zones humides sont des écosystèmes caractérisés par une flore et une faune typique, définies comme l’interface entre les milieux terrestres et les milieux aquatiques. Très riches en diversité de faune et de flore, les zones humides jouent un rôle fondamental pour la préservation de biodiversité et pour le maintien de la qualité de l’eau.

En dépit de leur importance, les zones humides sont menacées : remblais, urbanisation, assèchement, pollutions, sont les principales causes de disparition de ces milieux : le constat est sans appel, 50% de la surface de zones humides a été détruite en France entre 1960 et 1990. Pour stopper leur disparition, les zones humides sont protégées par le Code de l’Environnement dans le cadre de la Loi sur l’Eau. Leur préservation et leur gestion durable sont désormais considérés d’intérêt général (Art. L.211-1 du code de l’environnement).

Vidéo explicative : Zones humides, agissons !

Les services rendus des zones humides

Les zones humides assurent des fonctions essentielles dans les équilibres naturels et pour de multiples activités humaines :

Epuration des eaux : En agissant comme un véritable filtre naturel. Les zones humides absorbent, transforment ou stockent les éléments polluants ou toxiques (azote-phosphore-métaux) et les matières en suspension. Elle soutienne de ce fait, la qualité de l’eau des cours d’eau et des nappes phréatiques.
Zone tampon :En stockant d’importantes quantités d’eau pendant les crues. Les zones humides permettent d’écrêter et de ralentir le déplacement de la crue. Elles contribuent ainsi à protéger des inondations les zones situées en aval et profitent à une réalimentation des cours d’eau pendant les périodes sèches.
Réservoir de biodiversité : En constituant des habitats pour de nombreuses espèces animales ou végétales particulières et sensibles. Elles jouent ainsi un rôle de réservoir de biodiversité en tant que zones refuges ou zones d’alimentation pour de nombreuses espèces animales, même non inféodées aux milieux humides. 50% des oiseaux et 30% des espèces végétales remarquables et menacées dépendent des milieux humides.
Stockage du carbone :En stockant le carbone grâce à la faible dégradation de la matière organique due à la présence d’eau dans le sol. Elles participent ainsi à la réduction du réchauffement climatique.

Rôles des zones humides

Les opérations de restauration et de valorisation des zones humides

Dans l’optique de protéger, restaurer et valoriser les zones humides, le SIARJA mène des études et des travaux de restauration afin de mieux appréhender leur fonctionnement et permettre l’expression de ces milieux, aussi remarquables que sensibles. Ces actions sont également accompagnées de missions d’animation et de sensibilisation auprès des élus, des habitants et des acteurs du territoire.

Cliquez sur l’onglet correspondant au choix de la thématique :

Etudes diagnostics écologiques Travaux en zones humides Le Réseau Mare du SIARJA Animation et sensibilisation .

Les diagnostics écologiques des zones humides

Ces diagnostics permettent d’améliorer les connaissances des collectivités locales sur le patrimoine écologique et la richesse biologique de leur territoire et d’en assurer leur mise en valeur et leur protection. Pour ce faire, les zones étudiées font l’objet d’un découpage géographique et d’une caractérisation de leur état de fonctionnement pour définir les actions souhaitables ou nécessaires à mettre en œuvre pour leur préservation. Chaque étude se déroule en 3 phases :

Délimitation des milieux humides: en prenant en compte l’arrêté du 24 juin 2008 et ses versions suivantes et en développant une logique de terrain (bibliographie, prospections, sondages piézométriques) qui assure une délimitation spatiale descriptive et fonctionnelle des milieux humides ;
Caractérisation des zones humides :en identifiant des habitats spécifiques des espaces humides et leur fonctionnalité (roselière, cariçaie, aulnaie/frênaie…) et en inventoriant la flore et la faune qu’ils accueillent (amphibiens, reptiles, oiseaux, chiroptères, insectes…).
Définition du plan de gestion: en analysant la valeur patrimoniale et écologique de chaque milieu, les pressions qu’ils subissent, les dispositifs de protection existant et les actions nécessaires à mettre en œuvre pour leur préservation.

Ces études permettent au final d’obtenir une cartographie précise des zones humides en vue de les intégrer dans les documents de planification et d’urbanisme. D’ici 2023, toutes les zones humides des communes riveraines des cours d’eau auront été inventoriées.

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Comité de pilotage d'un diagnostic écologique

Prairie humide - Parc de l'Hôtel de ville à Lardy

Zone humide - A mi-chemin entre le milieu terrestre et le milieu aquatique

Travaux de restauration et de valorisation des zones humides

Les zones humides sont des milieux fragiles dont le fonctionnement naturel peut être facilement déséquilibré. Ainsi, dans le cadre de ses missions, le SIARJA peut être amené à réaliser des travaux de restauration et de valorisation des zones humides.

Les travaux de restauration consistent à rendre leurs fonctionnalités aux zones humides sur des sites donnés. Il peut s’agir par exemple d’un reboisement suite à une coupe, au maintien d’une prairie humide (par fauche, par pâturage extensif, par coupe sélective des boisements…), à la remise à ciel ouvert de ruisseaux busés qui alimentent en eau le milieu naturel.
Ces travaux sont réalisés à l’aide d’un matériel adapté à des sols meubles et très peu porteurs, et à des périodes particulières (fin d’été ou périodes de gel) afin d’éviter d’impacter des sols souvent tourbeux ou argileux.
La valorisation de ces milieux passe par une sensibilisation vis-à-vis du public. En effet, c’est en faisant connaître ces milieux, leur intérêt, leurs fonctions, ainsi que leurs fragilités, qu’on peut les protéger efficacement, et ainsi stopper leur disparition progressive.

A titre d’exemple de travaux de restauration : dans le cadre de l’aménagement du Bassin de Gravelle, à Etréchy, le partenariat entre la CCEJR et le SIARJA a permis d’associer la gestion purement hydraulique du site avec la restauration d’un milieu humide adapté et fonctionnel. Ainsi, nous réalisons les coupes arbustives, le maintien des accès et le suivi de l’évolution des milieux.

Travaux de restauration du bassin de Gravelle, à Etréchy

Travaux de valorisation et de restauration du Parc Bouniol à Chalo-St-Mars

Les travaux de restauration et la valorisation des zones humides du Parc André Bouniol à Châlo-Saint-Mars ont été achevés en 2023. En réflexion depuis 2021, ce projet d’environ 305 000 euros a été réfléchi en partenariat et avec l’aide financière du Conservatoire des Espaces naturels sensibles du Département de l’Essonne, de la Région Île-de-France et de la commune de Châlo-Saint-Mars.

Sur ce parc de 4 hectares de zones humides, plusieurs opérations de restauration ont été réalisées, comme la création de mares, l’abattage partiel d’une vieille peupleraie, ou encore la remise à ciel ouvert d’un ruisseau busé. Un parcours pédagogique a également été créé, avec la mise en place d’un platelage en bois pour accueillir le public tout en préservant le milieu naturel humide.

Travaux de restauration du bassin de Gravelle, à Etréchy

En 2019, la CCEJR a projeté un curage du bassin de Gravelle, ouvrage de rétention des eaux pluviales, afin d’augmenter la capacité de stockage de l’ouvrage et de faciliter l’évacuation du réseau d’eaux pluviales de la commune d’Etréchy (un sous-bassin versant de 200ha) pour un montant d’intervention d’environ 170 000€.

En concertation avec les équipes du SIARJA, une solution alternative a pu être envisagée à environ 15 000€ visant à dénoyer le bassin et à restaurer un milieu humide apte à assurer les fonctions de rétention (effet tampon) et de ralentissement des écoulements, tout en favorisant la renaturation du site par la création d’habitats aquatiques et humides.

Le cas particuliers des mares : le “Réseau Mare”

Les mares présentent de nombreux intérêts écologiques comme, par exemple, la rétention d’eau pluviale, le stockage de l’eau ou la lutte contre les îlots de chaleur. Ressources d’eau douce exceptionnelles, elles peuvent constituer des foyers de biodiversité et des habitats uniques pour de nombreuses espèces, notamment des espèces rares ou menacées. Elles peuvent être aussi des zones relais, favorisant la migration et la dispersion de certaines espèces, ou au contraire devenir des pièges pour la faune sauvage. Les mares font aussi partie de notre patrimoine historique et culturel, ayant été utilisées pendant des centaines d’années pour remplir des besoins agricoles, domestiques ou industriels.

Les mares, de par leur nature très particulière et leur fonctionnalité unique, abritent de nombreuses espèces patrimoniales. La majorité des amphibiens par exemple (Grenouilles, crapauds, tritons, salamandres…) a besoin d’un milieu humide pour se déplacer, et de zones d’eau stagnante pour se reproduire. Le SIARJA réalise régulièrement des inventaires des amphibiens en complément des études des zones humides. Cela lui permet d’améliorer les connaissances sur son territoire et de cibler davantage ses actions. Sur le bassin versant, une dizaine d’espèces a été répertoriée, dont le Crapaud commun, la Grenouille Agile, la Grenouille Rousse, la Salamandre tachetée, le Triton palmé, le Triton crêté, le Triton ponctué, ou encore l’Alyte accoucheur.

@Matthieu NIVESSSE

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Mise en oeuvre de la création d'une mare à la Communauté de Communes Entre Juine et Renarde

Réouverture du marais communal d'Auvers-Saint-Georges pour maintien du pâturage

Mare forestière dans la forêt régionale de Saint-Vrain

Animation et sensibilisation

Un des premiers leviers de protection des milieux naturels est la sensibilisation du public à leur importance et à leur patrimonialité. Dans cet objectif, le SIARJA organise et participe régulièrement à des animations ou à des actions de sensibilisation à la protection de l’environnement.

Ainsi, tous les ans, le SIARJA organise une animation tout public dans le cadre de la journée mondiale des zones humides, célébrant la date de la signature de la convention de RAMSAR le 02 février 1971. Le thème varie chaque année, mais reste orienté sur la thématique des zones humides.

Le SIARJA participe également à plusieurs journées thématiques dans l’année, comme la fête de la nature, la semaine du développement durable, le mois des sports de nature organisée par le département de l’Essonne, la foire de l’Essonne verte…

La sensibilisation des plus jeunes étant également primordial, le SIARJA réalise plusieurs journées d’animation par an auprès des scolaires : Présentation du cycle de l’eau, découverte des macro-invertébrés des milieux aquatiques, balade nature commentée sur les zones humides…

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